mardi 19 mars 2013


Antilogus Trétiack commentent l’actualité.
Semaine du 18 au 24 mars 2013.

Après la viande de cheval, la scandale Chavez !

Les carnivores ne sont pas à la fête. Depuis quelques temps la filière protéines animales est l’objet d’un tsunami de bévues. Mélange des morceaux, stocks comprimés aux culs des camions, présence de sabots dans le T bone steack, porcs chinois à la dérive sur le Hangpu et pour achever le client, cette nouvelle déprimante, les chairs du bien aimé Commandante Chavez n’ont pu être maintenues d’une pièce. Nécroses, abrasions, hématomes, la carcasse présidentielle s’en est pris plein la figure. Au point que les thanatopracteurs guatémaltèques ont dû renoncer à embaumer l’artiste. Résultat, les masses laborieuses des bidonvilles les plus croquignolets seront privées de momies, alors que ces gars-là en raffolent. Comment un tel fiasco a-t-il été possible ?  Enquête exclusive.
Au départ un macchabée comme vous et moi, tout à fait présentable. Presque souriant, « tout rose et tout mignon ». Seulement voilà, l’ambiance football des obsèques, le défilé permanent des peones dans la chambre mortuaire, l’atmosphère empuantie par les fumeurs de Renitas, tout cela a corrodé la couenne du défunt leader. Alors qu’il aurait fallu claquemurer le Commandante dans une prison de glace façon Lénine, la pauvre dépouille bolivarienne a sué sang et eau sous l’implacable soleil mexicain. Total, des écoulements suspects sous le drapeau national et l’impossibilité de rendre à Hugo Chavez, fort bel homme de son vivant, les apparences d’un type à la cool.
Les « spécialistes » prétendent aujourd’hui qu’il est trop tard pour rechaper le héros décédé. Faux ! Il existe une méthode, infaillible  qui restaurait le joufflu dans son intégrité corporelle. L’empaillement à la Zapata, dite aussi « portefeuille tacos ». Il s’agit de plonger vite fait bien fait le claqué dans un bain de pimentos à 60°. Déjà l’animal reprend des couleurs. Puis, un fort badigeon de guacamole pour retendre le cuir. Ensuite tequila pour tout le monde, car osons le dire, la manoeuvre est éprouvante. Une fois bien regonflé, on sèche le corps dans la Sierra Madre et on le roule dans une tortilla géante qu’on aura au préalable farcie d’oignons et de tomates. L’important est que le visage de l’embaumé émerge dans une échancrure de la pâte. L’effet est saisissant. Pour assurer une bonne maintenance de la conservation, il faut changer le taco tous les six jours, ce qui ne se fait pas sans un fort enthousiasme révolutionnaire. Bien qu’on l’ait caché longtemps, la grande cuisine exotique rime bien souvent avec momification. Ainsi Mao Ze Dong repose aujourd’hui dans le caveau des Nems où les plus hauts dignitaires viennent régulièrement l’asperger de Nuocman.  Certes, le projet initial était de le laquer comme un canard mais hélas une violence bousculade autour des bacs à canards a rendu la recette illisible  par chute dans les bains de sauce. Au rayon des fourrés célèbres, rappelons que Lénine barbotte depuis sa mort dans un borsch riche en crème fraîche, que Kadhafi est conservé dans la semoule, et que Ben Ali se cacherait aujourd’hui dans un baklava géant semi enterré à la sortie de Ryad.Bref, amis vénézuéliens ne désespérez pas.
A Caracas, rien n’est perdu pour la carcasse.

Photo
Le commandant Chavez tel qu’il devrait être conservé pour l’éternité. Joufflu, persuasif et tout rose et tout mignon.

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