mardi 9 avril 2013


                Après le cas Huzac, le cas Rabbin ?






Tous pourims ?


La ficelle est énorme, la manoeuvre grossière et une fois de plus la communauté se retrouve en première ligne des « crachés dessus ». Pour étouffer le cas Huzac, cet Arsène Lupin du XXIeme siècle qui ridiculise la classe politique toute entière, on s'en prend, une fois encore, au bouc émissaire traditionnel : le Sémite sans défense, les bras tout empêtrés de ses ballots de schmatès, et qui, titubant devant la concurrence pakistanaise, est bien incapable de rendre les coups. Circonstance aggravante, cette fois, on s'attaque à la tête de l'ogive communautaire, le Grand Rabbin Bernheim, homme d'étude et de concorde, souple d'esprit et vif en dialogue. C'est une honte !
De quoi l'accuse-t-on ? D'avoir un compte en suisse comme tous les ministres, députés, sénateurs, préfets, sous préfets et coiffeurs ? Non point ! De bidouillages réitérés dans les paradis fiscaux ? Pas davantage. De rendez-vous crapoteux dans les hôtels façon qui vous savez ? Pas plus. Non, on l'accuse, lui, le crâne d'oeuf, d'avoir plagié, copié, collé des ouvrages de salle, des pensums en six volumes, des in-octavo de première bourre. Bref, notre bien aimé Pape à nous est traîné dans la bouse comme un vulgaire Jacques Attali. Injustice ! glapissons-nous. Ca suffit ! Regardez d'abord chez vous, accusateurs impies !
Car tout de même, qui qu'a copié sur l'autre ? Hein ? Votre Nouveau Testament, amis chrétiens ne serait-il pas par hasard légèrement inspiré par notre Ancien Testament ? Et ce Coran, électrique, dont se prévalent nos amis musulmans, ne serait-il pas, lui, un remake très oriental, des deux précédents ? On fait moins le fier, maintenant !
Sans doute notre rabbin a-t-il été trompé par son entourage cosmopolite, tel un Benoît XVI poussé vers la sortie par des cardinaux carnivores. En outre, et bien qu'ashkénaze, le Grand Rabbin Bernheim a fait montre, dans cette affaire, de ce qu'il y a de meilleur chez les Séfarades justement, un sens de la roublardise, une faconde comme là-bas, une capacité à faire suer le burnous à des grappes d’étudiants sous payés, à des stagiaires pressés comme des citrouilles. Sous l'intitulé  « 4O méditations juives » (Stock éditeur) il fallait lire évidemment « Ali Berheim et les 40 méditations ».  En vérité, le Berheim a synthétisé dans sa modeste personne, la double flèche de la pensée judaïque mondiale. Chapeau l'artiste ! On dit en sus, qu'il ne serait pas agrégé de philosophie, titre dont il se serait prévalu. Quelle importance vraiment ! En tout Juif ne sommeille-t-il pas un Platon, un Spinoza, un sage capable d'embobiner le client jusqu'à qu'il s’achète un rossignol qui croupira dans son placard ? Bref, ce Bernheim est un type formidable, un escroc sympathique.

Qu'attend-t-on pour le faire entrer au gouvernement ?